Comment comprendre et reconnaître nos biais inconscients ?

 

Les biais cognitifs, ces drôles de bêtes…

 

“Avoir conscience de, c’est différent de réellement reconnaître l’existence de” - Grâce, recruteuse chez SPIKE.

 

Lorsque l’on parle de biais inconscient, ou plutôt de biais cognitif, on fait référence à une distorsion dans le traitement cognitif d’une information : notre pensée va dévier d’un raisonnement rationnel et réaliste. Le sujet aura alors tendance à accorder des importances différentes à des faits de même nature et être paradoxal dans son jugement. 

Pourquoi donc une majorité de la population mondiale se sentira plus en « sécurité » et croira plus aux compétences d’un homme au pouvoir plutôt que d’une femme ? Si je vous dis « mathématicien » « docteur » vous pensez automatiquement à une personne de quel genre ayant ces postes ? Et « nounou », « secrétaire » ? 

Ici on fait face à des biais de genre, qui sont le résultat de tout ce qui nous a été appris, montré, depuis l’enfance. 

Qu’il s’agisse de notre éducation, de nos relations sociales familiales ou à l’extérieur de ce cercle, ou encore de tous les stéréotypes entendus depuis toujours, encore bien ancrés dans notre société. Nos chemins de pensées se retrouvent donc parfois à côté de la plaque. 

 

Prenons par exemple ces personnes ayant la logique illogique suivante :




L’étude des biais cognitifs est un sujet traité dans de nombreux travaux en psychologie cognitive, en psychologie sociale, et en sciences cognitives. 

Les biais de jugement liés aux stéréotypes remontent à très loin. On peut ainsi retrouver dès 1674 l’idée qu’arabe = voleur : « Mahomet : faux prophète, arabe de nation […] sa religion, composée en partie de judaïsme, en partie de rêveries hérétiques et accommodée à la sensualité […] fut embrassée par une troupe de voleurs. », Le grand dictionnaire historique, Louis Moréri.

De manière générale, la majorité d’entre nous grandit avec des préjugés raciaux (parfois même au sein d’une même communauté), mais également en matière de genre, de classe sociale, en rapport avec l’âge ou encore avec la sexualité. 

Il est normal de faire preuve de conformisme pour pouvoir se créer une identité et appartenir à un groupe. Il n’est cependant pas impossible de se déconstruire et de réaliser nos erreurs. 

Ces biais sont quasi-inévitables et se déclenchent de manière automatique, vous pouvez les voir comme des sortes de raccourcis mentaux que votre cerveau active lorsqu’une situation semblable à une autre vécue par le passé se présente à vous, et vous limite alors cognitivement. 

Cela signifie que la réaction automatique que vous aurez ne découlera pas d’une réflexion logique en accord avec la situation présente, mais d’un échec de votre cerveau réagissant avec son système de défense ou de jugement instauré depuis l’enfance. Un jugement erroné peut être porté par tout un chacun. 

Ce sujet est complexe, mais pas à omettre, car prendre conscience de ce qui découle de ces biais dans nos comportements est un premier pas vers le changement.

Ces derniers sont très influencés par notre culture et nos connaissances. Ainsi, ce qui peut vous paraître tout à fait vrai, évident, peut l’être beaucoup moins pour votre voisin ; par conséquent, la confrontation d’idées peut nous faire réaliser que nous pouvons évoluer dans la même société, mais penser tout à fait différemment. 


Ainsi, l’objectif sera de casser les constructions sociales perçues par notre cerveau comme des vérités générales (alors qu’elles n’en sont pas) ; ces constructions qui nous empêchent de « voir plus loin que le bout de notre nez » et nous poussent ainsi à manquer de clairvoyance.

Pour ce faire au niveau RH, on pourra :

  • S’instruire et s’informer sur les bons comportements à adopter, et les mauvais automatismes à déconstruire ;

  • Accepter que notre vision du monde et des gens n’est pas une vérité générale, juste une opinion   et ainsi travailler sur notre ouverture d’esprit;

  • Dépasser le syndrôme de “la première bonne impression” qui fausse notre jugement, et s’efforcer d’avoir une écoute active tout au long de l’entretien ; 

Disclaimer : Là où le biais cognitif est inconscient et automatique, la discrimination peut être volontaire et stratégique. Restez connectés pour la suite sur ce sujet très bientôt chers Spikies ! 

 



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